Un peu d'histoire...
Comme toutes les villes riveraines, Valence a dû se protéger des crues qui longtemps empêchèrent le développement de ses ports.
À l’époque médiévale, de petits quais accueillaient quelques bateaux au « grand portalet » et au « portalet du Sel », dont le commerce, provenant des salines méditerranéennes, contribuait depuis l’antiquité à la prospérité de la ville.
A l’époque, le fleuve reste malgré sa nature imprévisible et ses forts courants, une voie privilégiée de communication. D’ambitieux projets seront conçus. Au XIXème siècle, les litiges entre la ville et les négociants, les petits bateliers et leurs concurrents, les compagnies de navigation à vapeur, se multiplient pour l’utilisation des quais.
Mais le chemin de fer sonne le glas de la navigation rhodanienne. Presqu’un siècle plus tard, la rupture avec le fleuve est d’autant plus consommée que la construction de l’autoroute A7 coupe physiquement les Valentinois du Rhône.
Parallèlement, avec les aménagements de la CNR sur le fleuve, la question d’installation portuaire se pose de nouveau. C’est ainsi que la plateforme logistique multimodale sera créée, intégrée aujourd’hui dans une dynamique globale de développement du transport fluvial sur le Rhône.
Dès la fin des années 1960, des premières esquisses de plans pour le futur port de plaisance sont dressées.
Les années soixante-dix amorcent un tournant décisif dans l’histoire fluviale de Valence. La Chambre de commerce et d’Industrie conçoit en collaboration avec la Compagnie nationale du Rhône, la SEDRO (Société d’Equipement de la Drôme) et la ville de Portes-lès-Valence, un vaste projet d’aménagement industriel et portuaire en aval de Valence. L’aménagement d’un véritable port fluvial de plaisance accompagne le projet. Sous concessionnaire de la CNR pour l’exploitation et la gestion du site, la CCI de la Drôme est maître d’ouvrage du port de plaisance. Les premiers travaux d’aménagement débutent en 1973 et s’achève en 1978. Le 12 mai 1979, l’inauguration commune du port de commerce et du port de plaisance marque le renouveau des liens séculaires entre Valence et son fleuve. La création d’un embarcadère CNR à passagers, l’aménagement progressif d’espaces verts ainsi qu’une politique volontariste en faveur d’une qualité environnementale menée dans les années 90 font du port de l’Epervière un des ports de plaisance fluviaux les plus attractifs.
La CCI conduit les travaux selon un plan comprenant une digue séparatrice, un bassin dragué, une plateforme de remblai au nord, une rampe de mise à l’eau, des pontons flottants.
En 1979 est inauguré le Port de l’Épervière à Valence sur des terrains concédés par l’État à la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), gestionnaire du fleuve.
Le Port a été créé, exploité, aménagé et géré par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Drôme.
C’est une fenêtre ouverte sur le fleuve et la plaisance fluviale.
Des aménagements au fil des ans modernisent le port : prolongements de pontons et création de nouveaux, modernisation de l’aire de carénage avec station de récupération et traitement des eaux.
Raison d'être de cet équipement
Le développement du port s’appuie sur une démarche de qualité. Le Pavillon Bleu d’Europe y flotte aux vents de la vallée du Rhône depuis les années 2000 et le port n’a de cesse d’améliorer des services performants et écologiques, en faveur du tourisme durable et de l’environnement.
En vélo sur la ViaRhôna ou en bateau sur le Rhône, le Port de l’Épervière est une escale sur la route vers la mer Méditerranée, là où le fleuve finit sa course.
À une journée de navigation de la mer, il est apprécié des plaisanciers d’Europe du Nord.
Pour les riverains et les touristes à vélo, le port, à 2 km de Valence, est traversé par la ViaRhôna. Écoles de navigation, ski nautique, voile, aviron, plongée, promenades en bateau, … Prolongé par le parc de l’Épervière, le Port donne au Rhône un petit air de vacances.
Un port exemplaire
La zone de carénage destinée à l’entretien et à la réparation des bateaux répond à un très haut niveau de technicité et de qualité des équipements. Elle accueille jusqu’à 60 unités en simultané et autorise la mise en carénage de bateaux jusqu’à 30 Tonnes et 19 mètres de long.
L’exploitation et une utilisation durable du site, intégré dans un espace environnemental préservé, ont permis au port de plaisance d’obtenir le Pavillon bleu depuis 2005. Cet écolabel s’appuie sur des critères de qualité environnementale rigoureux quant à la gestion du site, de l’eau et du milieu, permettant d’inscrire le site dans une logique de tourisme durable.
Idéalement situé entre Lyon et la Méditerranée, le port de plaisance de l’Epervière est aujourd’hui le plus grand port fluvial de plaisance en France avec 420 postes d’amarrage sur digue et 60 places sur l’aire de carénage. Soit une capacité d’accueil totale de 480 places.